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Attribution des licences 4G : le jeu n’est pas fait d’avance - 17 mai 2011

Lu dans le Figaro ce jour.

 

J'ai été interrogée à propos d'un sujet qui va faire couler beaucoup d'encre : l'attribution des licences 4G.

Cette technologie représente un enjeu majeur car, dans quelques années, elle permettra à tous d'avoir accès au très haut débit sur les mobiles.

 

4G : les opérateurs jugent les enchères complexes

INFO LE FIGARO - L’appel d’offres sur la 4G mobile publié hier satisfait l’État, le régulateur et les parlementaires. De leur côté, les opérateurs qualifient cette opération «d’usine à gaz». 

 

De l’argent, 2,5 milliards d’euros, pour l’État. De la concurrence, pour satisfaire le régulateur. De l’aménagement du territoire, comme l’avait demandé le Parlement. Alors qu’Éric Besson, ministre de l’Industrie, a donné lundi dans Le Figaro le coup d’envoi des enchères pour les licences de téléphone mobile 4G, chacun y trouve son compte.

 

Les opérateurs, pour qui ces nouvelles fréquences sont stratégiques face à l’explosion de l’Internet mobile, jugent, eux, ces enchères «trop complexes» et «trop rapides».

 

«C’est une usine à gaz», a critiqué un opérateur, rappelant que les fréquences avaient été découpées en 15 lots et qu’il y avait 9 combinaisons de blocs de fréquences possibles! «Face à la complexité excessive de la procédure, nous pourrions être tenté de ne pas y aller», indique-t-il.

 

Les opérateurs jugent aussi le prix trop élevé. «On demande un effort financier considérable aux opérateurs au moment même où on leur demande d’investir dans les réseaux de demain en fibre optique et de continuer à déployer les réseaux mobiles 3G», observe l’un d’eux.

 

«C’est de bonne guerre. Les opérateurs critiquent ce que l’État va leur vendre. C’est comme quand vou s achetez un appartement, vous mettez en avant les défauts, pas les atouts», indique un proche du dossier. Mais les risques de contentieux semblent faibles, alors que le texte est précis et a été validé par le Conseil d’État.

 

Les MVNO rassurés 

 

De leur côté, les petits opérateurs sans réseaux (appelés MVNO), qui s’inquiétaient d’être exclus de la 4G, sont rassurés. «Nous constatons que nos appels à la vigilance ont manifestement été entendus pour la promotion du modèle MVNO et sa prise en compte de manière ambitieuse dans l’architecture de l’appel d’offres», a indiqué lundi le porte-parole d’Alternative Mobile, une association qui regroupe les 10 principaux MVNO, représentant 90% du marché.

 

Pour autant, aucun d’entre eux, même en consortium, ne semble prêt à être candidat. «Cet appel d’offres vise à redonner des fréquences supplémentaires aux détenteurs de licences actuelles», a réagi Geoffroy Roux de Bézieux, PDG de Virgin Mobile, premier des opérateurs mobiles virtuels avec 2 millions de clients. «Il n’y a pas de place économique pour un cinquième détenteur de licence», a-t-il poursuivi.

 

«L’objectif d’aménagement du territoire que nous avions inscrit dans la loi est parfaitement respecté, a observé le sénateur de Vendée Bruno Retailleau, président de la Commission du Dividende Numérique. «L’appel d’offres est équilibré. Le jeu n’est pas fait d’avance et ne favorise ni les uns ni les autres », indique Laure de la Raudière, députée d’Eure et Loir.

 

Au-delà des réactions des uns et des autres, il ne faut pas s’y tromper, une partie de poker menteur s’engage désormais. Les opérateurs ne doivent pas rater le coche: cet appel d’offres est une procédure à un seul tour. Chacun devra avoir misé juste avant de déposer son enveloppe.

 

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