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« Critiquer systématiquement le gouvernement, c'est jouer le jeu des extrêmes » : mon interview de rentrée dans l'Echo Républicain - 12 septembre 2018

 

Rentrée parlementaire 2018 chargée pour Laure de La Raudière (Constructifs), députée de la circonscription de Nogent-le-Rotrou-Lucé. Entre sa participation à l'examen de la loi Pacte et ses missions pour le développement de l'économie numérique, elle participera, dimanche 16 septembre 2018, au congrès de son parti, Agir, dont elle voudrait faire "un grand parti populaire".     


 

Agir, son parti politique

"C’est l’UMP moderne, un parti de droite et de rassemblement, avec des courants humanistes, libéraux, sociaux et européens, étanche aux extrêmes. Il y a un espace à occuper entre LREM et LR. Pour l’instant, nous ne sommes pas encore assez connus mais cela progresse. Il y a une attente des Français sur ce positionnement politique."

 

Laurent Wauquiez et LR, son ancien parti

"Je ne me reconnais plus dans la ligne de Laurent Wauquiez, qui a droitisé le parti. Je ne suis pas une traîtresse. Moi, je n’ai pas changé. La feuille de route de LR, oui."

 

L'UDI

"Dans un sondage récent pour les Européennes, on est à 4,5 %, alors que l’UDI est à 2,5 %. L’UDI n’est pas un grand parti populaire. Nous avons l’ambition de le devenir."

 

Constructif, mode d'emploi

"C’est parfois plus difficile de faire passer le message quand on est constructif. Jouer l'opposant sur tout et systématiquement critiquer, cela ne sert à rien. C’est jouer le jeu des extrêmes et préparer leur avènement. Un jeu dangereux auquel je ne veux pas jouer."

 

Macron et En Marche

"On ne se focalise pas sur Macron. On souhaite la réussite de la France, maintenant. On ne peut pas miser sur l’échec. Emmanuel Macron a rassemblé des forces de droite et de gauche pour faire avance le pays. Je sens une déception des Français, un certain scepticisme, pas majoritairement un rejet. Je souhaite la réussite de ce gouvernement. Mais s’il échoue, c’est peut-être une personnalité de droite modérée, sur la ligne politique d’Agir, qui correspondra aux attentes des Français."

 

Européennes

"Je souhaite qu'Agir présente une liste aux européennes. Entre nous et En Marche, il y a une différence sur la place que doit prendre la politique migratoire. L’Europe est en train de se fracasser sur la crise migratoire, qui doit être au cœur du débat européen. Nous sommes partisans d’une plus grande fermeté pour gérer cette crise, mais de façon humaniste. Car actuellement, le rejet de l’Europe dans les pays membres se cristallise sur cette question."

 

Loi Pacte

"Cette loi est pleine de petites et de bonnes mesures, plutôt de droite. L’esprit général du texte me convient mais ça manque de lisibilité vis à vis des entreprises, pour marquer une nouvelle étape économique pour notre pays. Il y a beaucoup de mesures de simplification, pas de grand chamboulement. Cette loi n’aura pas l’effet attendu. L’impact de croissance est estimé à 0,3 % du PIB. Ce n’est pas gigantesque."

 

 

La Blockchain comme cheval de bataille

"Je co-rapporte une mission sur la technologie de la blockchain. Nous présenterons le résultat de nos travaux début novembre. La blockchain est une technologie de rupture qui peut avoir autant d’effet sur la transformation économique de la société qu’Internet aujourd’hui. Il s’agit d’une technologie qui permet de certifier des échanges en se passant de tiers de confiance. Cela a permis la création d'une monnaie virtuelle en se passant des banques, par exemple. C’est sécurisée et infalsifiable. En France, on est bien placés dans ce secteur. Adaptons notre législation pour permettre le développement de cette économie."

 

Élection au perchoir

"On ne s'est pas encore concertés pour savoir si nous présentons un candidat ou pas. De toute façon, ce serait une candidature de témoignage. Si mon groupe me demande de me présenter, je le ferai. Je voterai pour le candidat de mon groupe s’il y en a un. Richard Ferrand a été désigné par LREM. Ils sont majoritaires. Ce sera donc lui, le futur président. J’attends d’un président qu’il défende la revalorisation de l’institution."

 

Réduction du nombre de députés

"La réforme constitutionnelle sur laquelle on a débattu affaiblit le Parlement. Je veux bien qu’on passe de 577 à 403 députés, uniquement si notre pouvoir est revalorisé. C’est possible, à condition que nous disposions d’équipes mutualisées supplémentaires pour nous aider à travailler. On manque de moyens de contrôle et d’administrateurs. Sur la diminution proprement dite, une seule chose m’inquiète : la dilution de la représentation des ruraux à l’Assemblée nationale. La dose de proportionnelle aura un effet négatif, avec des élus qui seront très éloignés de la population. Je suis favorable à une modification de la constitution pour permettre une surreprésentation des habitants des territoires ruraux. Vous croyez qu’à Paris, on a besoin de 17 députés ?"

 

Circonscription

"Même si Nogent-le-Rotrou n’est plus une circonscription après la réforme des institutions, il peut quand même y avoir un parlementaire du secteur percheron. Moi ou un autre."

 

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