Au Mondial de l’Auto pour prendre le pouls de la société Valéo. - 11 octobre 2012
Toujours vigilante à propos de l’avenir de la société Valéo, en particulier pour son usine de Nogent-le-Rotrou, j’ai rencontré M Jean Luc di Paola-Galloni, directeur du Développement durable et des Affaires publiques du groupe, le 3 octobre, dans le cadre du Mondial de l’Automobile, à Paris.
Parlons d’abord de ce qui nous intéresse localement: l’activité de Valéo dans le Perche.
Mon interlocuteur a d’abord brossé le tableau du changement d’activité du site :
- L’activité « climatisation » va diminuer à l’avenir, comme annoncé.
- L’activité « capteur ULS » est confirmée sur le site de Nogent-le-Rotrou, même si mon interlocuteur a reconnu que le démarrage a été retardé et que les commandes de Volkswagen ne sont pas à la hauteur des prévisions. Il estime que ce n’est qu’un décalage de quelques mois
- L’activité « moulage » en sous-traitance des autres usines de productions sera pérennisée.
A l’entendre, la transformation d’un site industriel initialement « mono-production » en une unité à vocations multiples semble être l'illustration de la nouvelle politique de Valéo qui permettra de conserver en France l’ensemble des sites existants, dont Nogent-le-Rotrou bien entendu. Il s'agit d'une mutation complexe, tant en terme d’organisation que de couts de production.
Selon lui, le flux de commandes pour l’usine percheronne ne semble pas être un sujet d'inquiétude à moyen terme.
Monsieur di Paola-Galloni a confirmé une fois encore l’attachement de son entreprise à la culture industrielle de la main d’œuvre du Perche, rappelant à cette occasion que les salariés de Valéo étaient plus qualifiés en moyenne que ceux de l’industrie automobile.
A suivre donc...
Puis, j’ai pu découvrir les extraordinaires projets techniques que l’entreprise réserve aux automobilistes de demain.
On m’a aussi présenté, entre autres, le système Park4U qui permet de garer sa voiture de l'extérieur, à partir d’un smartphone : impressionnant ... Je vous invite vraiment à regarder cette vidéo !
Cette technologie nécessite 12 capteurs ULS par voiture: du pain béni pour l’usine de Nogent qui les fabrique justement...
A cette occasion, ils m’ont rappelé qu’un moteur thermique n’atteignait encore aujourd’hui –au mieux- qu’un rendement de 30% : on réalise alors l’immense potentiel de progression qui reste à exploiter.
On m'a bien précisé également, que tous les projets intègrent à tous les stades les indispensable préoccupations environnementales et de sécurité. C’est le rôle des différents organes mécaniques «dernière génération » que j’ai découvert : alternateurs, turbo compresseurs, échangeurs, électronique de gestion des futures motorisations électriques, etc... autant de gisements d’économie de carburants... et d’emplois pour nos concitoyens, puisque qu’il s’agit d’innovations 100% françaises.
Cependant, dans ce contexte, on ne peut que regretter certains dysfonctionnements propres à notre pays.
Par exemple dans le domaine des normes j’ai découvert avec tristesse que nos deux principaux constructeurs nationaux n'avaient pu s’entendre pour décider d’un standard de prises d’alimentation pour les véhicules électriques. Il faut donc ainsi deux modèles de bornes d’alimentation quand nos voisins d’outre-Rhin n’en ont qu’un seul pour toutes leurs marques! Il ne faudra alors pas s’étonner si les allemands prennent un avantage sur les français dans le développement opérationnel des véhicules électriques…
Bien entendu en cette période difficile pour l’industrie automobile, l’avenir reste inprévisible. Fort heureusement, Valéo a la chance de travailler avec les constructeurs allemands qui semblent tirer au mieux leur épingle du jeu d’une concurrence féroce.
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