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Débat "Transport & Numérique" de notre groupe Numérique2017 à la questure de l'Assemblée ce Mercredi 6 Juillet... - 07 juillet 2016

Les nouvelles technologies bouleversent la conception classique que nous avons des transports, avec le couple collectivités territoriales/acteurs historiques qui répondent à des appels d’offres et gèrent les réseaux de bus.

Le numérique a déjà permis une première phase d’innovations incrémentales sur la billetique et le payement. Aujourd’hui, on entrevoit les nouveaux horizons qu’offre le technologies internet dans la combinaison des transports.

 

 

 

Ainsi, comme le mentionne Stéphane Beaudet, une application est par exemple proposée à Saint-Etienne, en lien avec la métropole, afin de proposer les trajets et moyens de transport les plus rapides ou d’acheter un billet et de le valider sans contact. Ce n’est pas le métier des collectivités territoriales mais sans vision et courage et sans le concours du privé, les solutions innovantes ne se créent pas d’elles-mêmes

Teddy Pellerin, de Heetch, notre invité, illustre par son expérience, la complémentarité des nouveaux entrants avec les acteurs historiques, pour mettre en relation les conducteurs. A l’écouter, 70% des trajets parisiens empiètent sur la banlieue, il y a donc une place pour les maillons manquants aux réseaux, à moindre cout.

L’épouvantail Google ne serait pas un danger immédiat pour le marché français dans le domaine des transports, malgré sa menace de capter à terme la recette tarifaire comme pour les hôteliers.

Les données constituent une opportunité pour le développement des entreprises françaises. La question essentielle qui est posée, c’est surtout l’exploitation de ces « datas ».
Autre point de débat : l’ouverture des données des services publics ou collectivités dans le cadre de la loi Lemaire est-il pertinent alors que les opérateurs étrangers n’ont pas ces « contraintes » ?

La Mairie de Paris est en pleine réflexion pour améliorer l’offre de transports la nuit, elle pourrait, d’après Teddy Pellerin, avoir l’idée de demander aux start-ups leurs données pour proposer une solution précise et adaptée aux demandes.

Afin d’éviter une « ubérisation » sauvage de notre société, le paradigme du politique change, il devient un facilitateur, et doit éviter toute position doctrinaire en misant sur les secteurs clés avec réactivité.

Il devient nécessaire de préparer les français à ces changements pour minimiser la violence d’une transformation brutale due à un  manque de dialogue, de vision et de courage pour appréhender les nouveaux défis.

Un des exemples qui cristallise les tensions, est celui de l’investissement dans les routes. Faut-il investir avec un avènement annoncé de la voiture autonome à moyen terme, ou « acter » la mort de la voiture comme moyen de transport dominant ?

Le reflexe français de légiférer au moindre dysfonctionnement ou problème ne fonctionne plus. Le pouvoir politique ne gérera pas les vies des concitoyens comme dans au siècle dernier. Tout passe désormais par la volonté et l’ambition nécessaires à l’émergence de solution nouvelles.
Le point du développement des solutions de financement de start-up et d’entreprises françaises devient alors crucial.

La France a un rôle à jouer dans le domaine de la mobilité, elle en a les moyens grâce à un environnement dynamique, et à un écosystème d’acteurs de première génération ayant réussi comme Blablacar, Heetch, Drivy ou Ouicar.

Un autre problème politique se pose autour des financements des nouveaux transports :

Dans un contexte de baisse des dotations financières, les collectivités et en particulier la région Ile de France doivent investir dans les réseaux existants tout en préparant l’avenir avec le Grand Paris express et ses 700millions d’euros d’exploitation.

Le numérique est un levier d’économies. Sa combinaison intelligente avec les nouveaux transports a un coût que l’usager ne finance trop peu, avec en moyenne un coût de 28% par rapport à la facture réelle.
De plus, ceux qui voyagent peu financent ceux qui voyagent le plus.
D’une manière globale, tout le financement est à revoir.
Dans ce contexte, le numérique permettrait d’affiner les flux et de mettre en place une tarification spécifique en fonction des usagers.

Ici encore, le renouvellement de la classe politique et son ouverture à la société civile deviennent des conditions essentielles à l’élaboration d’une réponse aux questions soulevées par la transformation des usages, les attentes nouvelles des consommateurs et les criantes exigences de vertu budgétaires.

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