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Intervention pour la reconnaissance du secteur de La Loupe en "zone médicale fragile". - 03 février 2017

J'ai décidé d'intervenir pour faire classer le secteur de La Loupe en zone médicale fragile, comme le sont les secteurs de Senonches et de Nogent-le-Rotrou

 

La situation médicale sur l'ex-canton de La Loupe est préoccupante, et un des médecins qui y exerce vient de m'adresser un courrier dans lequel il tire la sonnette d'alarme.

En un an, quatre médecins généralistes ont pris leur retraite ou sont partis exercer ailleurs. Un autre départ est prévu cette année.

Aujourd'hui, il ne reste que quatre médecins généralistes en exercice pour une population de 10 600 habitants. Ces médecins assurent des gardes le week-end et la nuit au sein de l'hôpital, ce qui constitue une charge de travail extrêmement importante pour eux. Leur dévouement au service de la population est formidable.

 

Ce secteur de La Loupe n'est pas considéré par l'Agence Régionale de Santé (ARS) comme étant une zone médicale fragile, et ne bénéficie donc pas les mesures incitatives permettant d'attirer de nouveaux médecins sur ce secteur; et cela est d'autant plus pénalisant que d'autres territoires euréliens ont cette qualification et captent donc les potentiels candidats à l'installation dans notre beau département.

 

Aussi, je viens d'adresser le courrier ci-dessous au directeur général de l'ARS, ainsi qu'au ministre de la Santé pour les alerter de cette situation et leur demander que le secteur de La Loupe puisse bénéficier d'un classement en zone médicale fragile, afin de pouvoir attirer de nouveaux médecins.

 

J'espère très sincèrement que des solutions seront trouvées rapidement

 

 

« Paris, le 26 janvier 2017

 

 

Objet : Canton de La Loupe/Médecine générale

Références : VRA-2017-300

 

 

Madame la Ministre,

 

 

Par cette lettre, je souhaite attirer votre attention sur la situation médicale dans l’ex-canton de La Loupe qui atteint aujourd’hui un niveau critique.


En effet, alors que quatre départs de médecins sont à déplorer en 2015/2016, un autre est prévu en 2017. Seuls quatre généralistes assurent aujourd’hui la prise en charge de ce secteur (10 600 habitants) pour la continuité et la permanence des soins. Ceux-ci font l’effort de maintenir un secteur de garde, ce qui représente 90 nuits d’astreintes par an pour chacun, au moins un week-end par mois et les jours fériés car ils assurent aussi la nuit profonde dans l’hôpital local (qui ne dispose pas de médecin hospitalier).

 

Or, dans le but d’agir contre la désertification médicale, les Agences Régionales de Santé et l’Etat ont mis en place des mesures pour inciter les soignants libéraux  à s’installer et exercer en zone déficitaire.

 

Les régions, identifiées sur chaque territoire par les ARS, au sein desquelles sont appliquées des mesures favorisant l’installation de professionnels de santé libéraux sont appelées « zones fragiles » ou déficitaires selon la densité recensée.

 

Il semblerait que La Loupe n’ait pas été retenue par l’ARS comme faisant partie d’une zone sous-dotée, et à ce titre, aucune incitation financière destinée à l’installation de nouveaux médecins n’est prévue.

 

Par ailleurs, les zones de Senonches ou Nogent-le-Rotrou ayant été classées dans les zones sous-dotées, il est bien évident que les médecins qui accepteraient de s’installer en Eure-et-Loir, préfèreront bénéficier des avantages rendus possibles grâce à ce classement.

2 Commentaires

bc28
13/02/2017 16:50

le canton d'Illiers est-il sur-doté? C'est tout le département qui souffre de cette pénurie.

VilainMamuth
13/02/2017 16:20

Voilà ce qui arrive quand on "fonctionnarise" la médecine.

Supprimons le numerus clausus et laissons les médecins libéraux libres.

Imaginons si l’État s'occupait de nourrir les français comme il s'occupe de leur santé
- il fixerait le prix de la nourriture, déjà tenté avec le pain, belle réussite.
- il limiterait le nombre de boucheries à 6 par département, sauf dans les zones déclarées "déserts charcutiers" où nos impôts et autres "contributions" lui permettraient de résoudre un problème qu'il aurait lui-même créé.
- il dirait dans quel supermarché il faut aller et surtout quelle marque de soupe de potiron acheter puisqu'il aurait négocié le prix avec le fabricant pour "un meilleur accès aux soupes"

Heureusement, l'Etat ne s'occupe (plus trop) des boulangeries et des boucheries, et bizarrement, nous ne manquons ni de pain , ni de viande.... même à la campagne.

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