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Publication de notre rapport sur l'Internet des objets connectés. - 12 janvier 2017

Au cours de la conférence de presse qui s'est déroulée aujourd'hui, et à la suite de la Commission des affaires économiques du 11 Janvier nous avons, avec Corinne Erhel, annoncé la publication de notre troisième rapport commun, qui concerne l'Internet des objets connectés.

 

 

Pour consulter le rapport en ligne, c'est ICI.


Ce rapport d’information analyse le potentiel des objets connectés. Il apporte une vision large et prospective des changements qui vont être à l’œuvre grâce aux objets connectés et s’intéresse à l’écosystème des objets connectés, du point de vue de l’offre et de la demande. Puis, le rapport cherche à définir la place que va occuper la France dans la révolution des objets.
Le développement de l’internet des objets semble à l’aube d’une ère de croissance considérable. Si aujourd’hui, 6,4 milliards d’objets sont connectés, ce nombre pourrait être porté à 30 ou 80 milliards en 2020, selon les études. De même, selon le cabinet AT Kearney, le développement des objets connectés permettrait à l’Union européenne de gagner 7 points de PIB d’ici à 2025. Cette estimation prend en compte les ventes d’objets ou de services via les objets connectés. Cette création de valeur serait surtout indirecte grâce aux gains de temps (par exemple par la meilleure gestion des flux de circulation), de pouvoir d’achat (grâce aux économies d’énergie ou aux économies de dépenses de santé) et de productivité.

Le marché des objets connectés destinés aux entreprises semble, de loin, le plus prometteur à court terme, loin du cliché du « gadget technologique » qui occupe régulièrement la rubrique des actualités insolites de la presse.

C’est en effet dans le secteur marchand que les objets connectés trouvent leur débouché les plus évident. Ainsi, grâce à l’analyse des données engendrées, les objets connectés permettent de « mieux maîtriser les environnements, de responsabiliser les comportements et même de prédire ». Par exemple, la fourniture des données par des capteurs connectés placés sur des réseaux, sur des machines-outils ou sur des chaudières ainsi que leur analyse algorithmique permettraient de mieux cibler les interventions et de passer d’une maintenance préventive à une maintenance prédictive, moins lourde et couteuse. Cet usage pourrait aussi trouver son application dans le secteur de l’amélioration de la santé, par exemple.

Le rapport apporte d’abord une vision prospective des changements qui vont être à l’œuvre grâce aux objets connectés dans le monde de demain, puis, il analyse l’écosystème des objets connectés du point de vue de l’offre et de la demande. Le rapport s’intéresse, ensuite, à la place et au rôle que la France pourrait occuper dans cette révolution. Les rapporteures ont la conviction que la France a tous les atouts pour réussir le virage de l’internet des objets, pourvu que soient maintenus les avantages comparatifs du pays et qu’un important effort d’accompagnement permette aux entreprises traditionnelles de prendre la voie de la numérisation de leur processus de production.

Enfin, le rapport invite l’Assemblée nationale à compléter la mission d’information par une « analyse de la place de l’homme dans la société numérique de demain et de l’avènement de courants transhumanistes ».

Nous avons rencontré de nombreux acteurs de l’écosystème des objets connectés ,  think tanks et experts académiques, économistes ou sociologues.

La mission s’est également déplacée sur le terrain au salon Mobile World Congress de Barcelone, à la Cité de l’objet connecté d’Angers et en Israël et dans les territoires palestiniens 

 

Pour voir la vidéo de notre présentation à la Commission des affaires économiques du 11 Janvier, c'est ICI:

 

 

 



 

1 Commentaire

stenzhorn gildas
29/01/2017 16:13

Un objet connecté peut aussi risquer de transférer la responsabilité individuelle vers une responsabilité collective. Un automobiliste dont la voiture serait connectée pour aider à la fluidité du trafic et à la réduction du temps de trajet s'en trouverait être un individu " écologiquement" responsable alors qu'il roulerait seul dans une voiture avec un coffre vide et conçue pour 4 personnes.
Aux Etats-Unis certaines villes s'appuient sur leurs caméras de vidéo-surveillance et sur des algorithmes pour prédire où les délits auront lieux. Et c'est très efficace. Pourquoi ? Parce que l'argent qui aurait pu servir à réhabiliter ces zones en déshérence où des délits surviennent fréquemment a servi à concevoir des algorithmes et à poser ce réseau de caméras. Les situations sont d'autant plus prédictibles quant les paramètres sont figés et les algorithmes ont d'autant plus raison qu'ils participent à ne pas avoir tort.
Les objets connectés peuvent tout aussi bien nous faire transiter vers une culture de l'anticipation des problèmes que participer à figer ceux-ci. J'ai crainte que des dispositifs connectés censés prévenir des maladies cardio-vasculaires ( sous-entendu quantify yourself et faites du sport pour les éviter ) ne servent qu'à déresponsabiliser des comportements à risque qui vont, au contraire du but recherché, se multiplier.
Par ailleurs, tant qu'il y avait un sentiment gagnant/gagnant, il y avait un statu-quo sur l'appartenance des données ( appartiennent'elles à ceux qui les produisent ou à ceux capables de les exploiter ? ) mais dans un climat politique et économique où la mondialisation semble avoir atteint son apogée et où la suite semble plutôt floue, la question finira par se poser. Quelle sera l'attitude la France sur cette question ? Si la France ou l'union européenne attaque les GAFA sous prétexte que les données des citoyens européens leurs appartiennent, qu'est ce qui empêchera un citoyen français de ne pas répondre voir d'attaquer l'INSEE sous prétexte que ses données lui appartiennent ?
En matière judiciaire, au contraire du système américain, nous sommes considérés comme innocent jusqu'à preuve du contraire. Bien que sous l'influence américaine notre système est en train de basculer, les objets connectés deviendront'ils une preuve à charge de plus ? Sera t'on condamné par une assurance pour ne pas avoir été équipé d'un objet connecté ?

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