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Mon allocution au Congrès départemental de la FNACA - Dimanche 23 septembre - 23 septembre 2018

Très heureuse d'avoir assisté dimanche 23 septembre au Congrès départemental de la  FNACA, aux côtés des Anciens combattants de l'Eure et Loir. Nous fêtons 60 ans d'engagement pour la reconnaissance du droit à réparation pour les anciens combattants et leurs familles.

 

Retrouvez mon intervention

 

 

 

Monsieur le directeur départemental de l’ONAC, représentant madame la Préfète d’Eure-et-Loir,

Monsieur le ministre, maire de Nogent le Rotrou,

Monsieur le Vice-Président de la région Centre Val de Loir,

Monsieur le conseiller départemental, Luc Lamirault

Monsieur le Secrétaire général de la FNACA, président départemental, André Cognard,

Monsieur le Vice-président de la FNACA, secrétaire général départemental de la FNACA, Mario Serrano,

Monsieur le Trésorier Adjoint de la FNACA, Jean-René Simon,

Monsieur le Président de la section nogentaise de la FNACA, Jean Cottinet

Mesdames et Messieurs les membres du bureau départemental de la FNACA

Mesdames et Messieurs, adhérents de la FNACA,

Mesdames et Messieurs,

 

Je tiens tout d’abord à vous remercier pour votre accueil à l’occasion du Congrès départemental de la FNACA.

 

Permettez-moi de saluer l’ensemble des membres de votre association, de la section nogentaise, du département et de la fédération nationale. Anciens combattants en Algérie de 1952 à 1962 et veuves d’anciens combattants, vous êtes nombreux aujourd’hui à avoir fait le déplacement à Nogent-le-Rotrou pour assister au congrès départemental d’Eure-et-Loir et pour célébrer les 60 ans de l’association.

 

Avant toute chose, je souhaite vous témoigner mon attachement, ma reconnaissance, au monde combattant et à toutes celles et tous ceux qui le font vivre. Rendre hommage aux combattants qui ont donné les années de leur jeunesse à la France, à ceux qui sont morts pour la France, c’est aussi veiller à ce que leurs sacrifices ne soient pas oubliés par les nouvelles générations.

 

Aujourd’hui, j’ai une pensée pour les fondateurs de la FNACA. Le 21 septembre 1958, en pleine guerre d’Algérie, ils ont créé cette association pour défendre les droits matériels et moraux des combattants d’Afrique du Nord et ceux de leur famille.

 

60 ans ont passé. Le bilan des actions de la FNACA est riche. Ses missions sont encore nombreuses et essentielles :

 

Première mission : la reconnaissance de la patrie pour les anciens combattants. La FNACA s’est battue pour la reconnaissance de la qualité de combattants d’Afrique du Nord et de victimes de guerre. Durant des années, anciens membres de l’armée française et anciens combattants appelés se sont battus pour obtenir la reconnaissance des 25 000 français morts et de la souffrance des compatriotes français durant cette guerre.

 

Deuxième mission : la défense des droits des Anciens combattants. Ce travail de reconnaissance a ouvert le droit à réparation des anciens combattants et victimes de guerre, longtemps refusé par l’Etat. Ce droit a notamment ouvert l’accès à la retraite mutualiste du combattant, revalorisée régulièrement depuis 2007.

 

Aujourd’hui encore, nous continuons de défendre vos droits et relayons vos demandes à l’Assemblée nationale, auprès du gouvernement.

 

Dans le cadre du projet de loi des finances pour 2019 que nous examinerons dans quelques semaines à l’Assemblée Nationale, je vais soutenir, comme je l’ai déjà fait, votre demande auprès du gouvernement d’accorder la Carte du Combattant aux militaires français présents en Algérie entre juillet 1962 et juillet 1964. C’est une mesure qui me semble juste. Votre combat, petit à petit, au fil des projets de loi de finances, est reconnu et vous obtenez gain de cause.

 

Troisième mission : un travail de mémoire pour assurer la paix dans le futur. Les commémorations du 19 mars, organisées ici à Nogent-le-Rotrou, dans le Perche, en Eure-et-Loir et partout en France, participent à ce devoir de mémoire.

 

Je pense aussi aux nombreuses animations et interventions des membres de la FNACA auprès des jeunes, pour témoigner de cette période de l’histoire de la France, celle de la décolonisation, qui ne doit pas être oubliée.

 

****

 

Dans un monde devenu plus instable qui voit la montée des extrémismes, où l’équilibre des nations tient dans la main de quelques dirigeants imprévisibles, nous devons plus que jamais nous souvenir de l’horreur de la guerre. Et tout geste d’apaisement, tout geste de paix, doit être salué, même si pour beaucoup d’entre vous, cela rappelle des souvenirs douloureux de camarades morts au combat.

 

Je pense notamment au geste du Président de la République, début septembre, qui a souhaité reconnaitre la responsabilité de la France dans la mort de Maurice Audin, jeune mathématicien et militant communiste pro-indépendance.

 

Cette démarche ne doit pas mettre en concurrence les souffrances ou rouvrir les plaies d’une guerre encore récente. Je n’oublie pas bien sûr les victimes dans la population civile et dans les rangs de l’armée française des actes de sabotage et des attentats du FNL. Mais cet acte est la reconnaissance par la France du recours à la torture durant la guerre d’Algérie.

 

Au pays des droits de l’homme et du citoyen, c’est un devoir de vérité qui me semble juste au regard de nos valeurs et qui doit contribuer à la réconciliation des peuples. Je souhaite que ce travail de vérité soit mené pour tous les disparus de cette guerre.

 

Je vous souhaite un très bon Congrès et vous remercie une nouvelle fois pour votre engagement indéfectible.

 

   

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