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Mon avis sur la gestion de l'affaire Dailymotion par Monsieur Montebourg - 07 mai 2013

Dans unee chronique du webzine "Newsring", je reviens sur le message négatif qu'envoie le gouvernement aux investisseurs susceptibles de s'intéresser aux entreprises françaises, en voici la substance:

 

Dans la gestion du dossier Dailymotion, je distingue deux problèmes qui laissent entrevoir l’amateurisme du ministre du redressement productif dans le domaine de la cession d’entreprises.

Je trouve à redire dans la forme et dans le fond !...

Dans la forme d’abord : S’il était avéré que conserver Dailymotion dans notre pays présentait un intérêt stratégique, l’État, actionnaire principal de France Telecom, avait toute latitude pour  prévenir de son avis défavorable à propos de cette session à Yahoo. France Telecom aurait ensuite tout simplement fait savoir à l’acquéreur potentiel qu’il ne désirait pas retenir son offre. Claironner notre refus de céder une entreprise française à un groupe étranger donne au marché un signal négatif est alarmant.

En effet, tout acquéreur comprendra désormais clairement que l’État français s’arroge le droit d’intervenir à tout instant pour empêcher une négociation en cours. On comprend à quel point cela risque de pénaliser nos entreprises numériques qui ont par essence vocation à devenir planétaires.

 

Si l'on s'oppose au rachat par Yahoo!, il faut avoir une proposition alternative

 

Sur le fond, si l’on admet que l’État à son mot à dire sur la qualité de l’offre de Yahoo, il doit alors proposer une autre solution viable.

Mais en l’occurrence il n’en a rien fait : une fois encore, le rachat pur et simple par l’État est un vœu pieux en cette époque de vaches maigres. On ne peut être interventionniste sans avoir les moyens de son intervention et risquer ainsi par cette politique de gribouille de détruire les emplois créés par les entrepreneurs.

 

Or, tous les spécialistes de ce marché particulier savent qu’une entreprise Internet ne peut, par essence, trouver son plein développement qu’a l’échelle de la planète, ce qui implique de disposer d’un capital important. Ce capital, le marché ne peut l’offrir qu’en échange de l’accueil de nouveaux actionnaires (pas forcément français) autour de la table.

 

On aurait pu négocier et envisager une prise de participation majoritaire de Yahoo en échange, par exemple, de l’installation de son siège européen en France… Mais il s’agissait d’une discussion typique du monde des affaires qui exige, cela va sans dire, la plus grande discrétion. Dans ce genre de situation, une médiatisation prématurée et une garantie d’échec, mais je ne suis pas sûre que Monsieur Montebourg ait connaissance de ces règles élémentaires de la vie des affaires…

 

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