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Mon "rapport d’étonnement" par Adeline, étudiante en droit et stagiaire à l'Assemblée Nationale. - 20 juillet 2015

Une fois par an, j'accueille un jeune stagiaire de notre circonscription pendant 4 semaines à Paris.

Le "rapport d'étonnement" d'Adeline qui nous a accompagnée cette année est intéressant.

J'ai donc voulu le partager avec vous, le voici:

 

"A quoi peut bien ressembler le quotidien d’un député au cœur de l’institution démocratique qu’est l’Assemblée Nationale ? Sans avoir vécu la chose, la réponse peut-être, dans un premier temps, très floue. En tout cas, elle l’était pour moi.
Il y a de cela un mois, j’entrais à l’Assemblée Nationale : passage du portique de sécurité, confection d’un badge – tout était réglé comme du papier à musique. C’était un lundi, et le lundi, la « cité » Assemblée Nationale, d’une surface de 124 000 m² (eh oui, il en faut de l’espace pour les bureaux-chambres de nos 577 députés et leurs collaborateurs) est relativement endormie. La frénésie du travail législatif ne se fait pas encore ressentir : les députés sont dans leur circonscription, auprès des citoyens qu’ils représentent.
Ce lundi, j’ai compris le rôle clé que jouait un collaborateur parlementaire dans la gestion du service parlementaire; il est la main droite de son député. De manière plus concrète, il est l’intermédiaire entre député et citoyen en gérant son agenda, il reflète aussi ses idées et ses choix politiques et l’assiste chaque jour dans l’accomplissement du travail législatif au combien complexe en ce qu’il doit être fait en représentation du peuple. Dans le cas de Laure de La Raudière, député de la troisième circonscription d’Eure-et-Loir, c’est Virginie de Raincourt qui remplit ce rôle à Paris, qu’elle tient très à cœur.
Dès les premières heures, mon stage a pris un tournant passionnant : une visite de l’Assemblée Nationale dans son ensemble (de l’hémicycle à la salle des pas perdus, en passant par le fameux Palais Bourbon et la bibliothèque) m’a permis de mettre un mot sur l’environnement quotidien de nos représentants : grandiose. On ne pourrait que trop peu s’accoutumer de ces bâtiments si chargés d’histoire.
Et pourtant, l’habitude s’installe avec plaisir. Les tâches parlementaires remplissent le quotidien de la collaboratrice, et par conséquent, le mien de manière temporaire. Autour des tâches de gestion habituelle telles que les communications téléphoniques, la rédaction de courriers divers (politiques, remerciements, renseignement législatif…) ou de notes juridiques sur un article imprécis du code pénal, des tâches reflétant de manière plus parlante le travail législatif gravitent : la rédaction de questions écrites aux ministres concernés par une question technique d’actualité, le dépôt d’amendements…Tout cela dans un seul et unique but : être la voix qui s’élève pour faire part des intérêts de sa propre circonscription et les défendre et aussi des sujets d’expertise nationale de Laure de La Raudière, notamment en matière de numérique et d’avènement de la société connectée.
De loin, le travail le plus marquant auquel j’ai pu assister fût le dépôt d’une saisine du Conseil Constitutionnel sur le projet de loi sur le renseignement.
En effet, une telle procédure ne s’improvise pas : la règle veut qu’au moins 60 députés soient cosignataires de cette saisine. Ici encore, nos représentants se placent en concitoyens en ce qu’ils demandent le respect des valeurs constitutionnelles, valeurs fondatrices de notre société démocratique. La rédaction d’un mémoire relevant les dispositions soupçonnées inconstitutionnelles est essentielle. Pour cela, j’ai assisté à plusieurs réunions -pour le moins enrichissantes- dans l’objectif de recueillir l’avis de différentes personnes sur cette saisine : l’association La Quadrature du Net, l’avocat Rubin Sfadj, ou bien encore le philosophe Gaspard Koenig. D’autres personnes ont aussi sollicités des rendez-vous auprès de laure de la Raudière, tout en voulant rester discret, car elles ne souhaitaient pas que leur position vis-à-vis de ce texte de loi soit rendue publique. Le dialogue est omniprésent.
De surcroît, de nombreuses invitations rythment le quotidien d’un collaborateur parlementaire. Car il faut à tout prix rester sur le point de l’actu. Pour Laure de La Raudière, l’accent est porté sur le numérique ; c’est bel et bien un enjeu majeur pour la France aujourd’hui. Comment notre pays prend-il la vague de la transition numérique et l’avènement de la société connectée. En ce sens, j’ai assisté au colloque « Innovations : quelle nouveau visage pour la France de demain ? », tenu par Olivier Dassault, Jean-Michel Fourgous, Natacha Polony, Laurent Solly, Luc Ferry puis Gérald Karsenti. Dans le même sens, les collaborateurs parlementaires ainsi que leurs stagiaires furent conviés à un petit déjeuner ainsi qu’à une présentation du rôle grandissant que joue la Banque Publique d’Investissement (BPI) pour nos start-up, essentielles au dynamisme économique de la France.
Aussi, mes quatre semaines en tant que stagiaire auprès de Laure de La Raudière furent cadencées par les séances publiques durant lesquelles j’ai pu assister aux questions du gouvernement ou bien encore à ce jour particulier du vote de la motion de censure suite à l’application de l’article 49-3 de la Constitution par le Premier Ministre Manuel Valls sur la loi Macron. A ce propos, tout électeur peut faire la demande d’un billet de séance à son député, c’est bon à savoir pour la démocratie ! Le dialogue est essentiel au principe même de la représentation nationale, il en est même, dirai-je, le poumon. Ce dialogue peut être plus ou moins direct : sur le plateau de LCP, au cœur des bâtiments de l’Assemblée Nationale, nos représentants débattent de l’actualité brulante – en tant que stagiaire, j’ai pu assister à ce moment particulier.
Voilà à quoi ressemble un stage d’un mois à l’Assemblée Nationale ! Et plus particulièrement, voilà à quoi ressemble un stage auprès de Laure de La Raudière, député d’Eure-et-Loir"
 

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