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Restitution de la réunion du 7 mars dans le cadre du Grand Débat National à Nogent-le-Rotrou - 08 mars 2019

Jeudi 7 mars, j’ai organisé une réunion dans le cadre du Grand Débat National à Nogent-le-Rotrou, salle Simone Signoret. Elle était animée par Michel Toumoulin, proviseur du lycée Rémi Belleau. Vous étiez plus de 130 à y participer.

 

 

 

Cette mobilisation montre une envie forte des citoyens de s’exprimer et d’échanger sur les enjeux d’avenir pour notre pays. J’ai aussi été marquée par la grande diversité des participants, fait assez inhabituel malheureusement dans les réunions publiques que j’ai l’habitude d’organiser.

 

Il m’a semblé que presque toutes les catégories socio professionnelles étaient représentées : des ouvriers, des infirmiers ou aides-soignants, des professeurs des écoles, des agriculteurs, des chefs d’entreprises, des demandeurs d’emploi, des retraités pauvres ou aisés, des élus locaux… Parmi eux aussi, de nombreux membres d’associations et des familles, inquiètes pour l’avenir de leurs enfants. Je regrette néanmoins la quasi-absence de français d’origine étrangères.

 

Les travaux ont été organisés sous forme de 5 ateliers de 20 à 30 personnes, où ont été abordés les quatre thématiques du Grand Débat National : transition écologique ; fiscalité et dépenses publiques ; démocratie et citoyenneté ; organisation de l’Etat et des services publics, et une thématique proposée par Michel Toumoulin : santé et solidarités. Puis a eu lieu une restitution en « plénière ».

 

Le débat s’est déroulé dans une ambiance apaisée, quoiqu’un peu bruyante car la salle était pleine.

 

Voici un résumé des principales revendications/propositions, à partir des travaux de chacun des ateliers, comme de la restitution en plénière :

 

THEME 1 : TRANSITION ECOLOGIQUE

 

Une transition positive, des efforts de tous :

  • Dans l’ensemble, les participants sont favorables à une transition vers des modes de consommation et un modèle de société plus durables.
  • Ils s’inquiètent de la pollution (air, sol, lieux aquatiques) et de la perte de biodiversité.
  • L’ensemble des acteurs - citoyens, entreprises, Etat - doivent être mobilisés à la transition écologique à proportion de leurs moyens et de leur empreinte.
  • L’importance de la réduction des emballages et déchets et l’amélioration du tri, à la fois par les citoyens et les entreprises, est primordiale. Il faut plus d’installations de tri et de recyclage à proximité des habitations. Il faut également mieux éduquer les citoyens au tri, y compris les enfants à l’école qui sont de bons relais auprès des familles.
  • Plusieurs personnes proposent de réduire les moyens de transports (voitures, avions) à disposition des membres du Gouvernement.
  • Dans l’ensemble, les aides et dispositifs de financement de la transition sont trop peu connus.

 

Fiscalité écologique :

  • Une majorité rejette en masse la fiscalité punitive, qui se traduit par une multiplication des taxes servant plus au budget général de l’Etat qu’à la transition écologique. Ces mesures subies viennent entamer le pouvoir d’achat des ménages.
  • La fiscalité doit être équitable et se concentrer sur les plus gros pollueurs (ex. transport maritime, aérien).
  • Les recettes des taxes sur l’écologie doivent être fléchées sur la transition écologique.

 

Energies renouvelables :

  • De nombreux participants s’opposent aux éoliennes : coût de production trop important, enrichissement des promoteurs privés avec l’argent public, atteinte aux paysages et au patrimoine, dévaluation des habitations à proximité, manque de transparence dans le financement de cette filière industrielle.
  • Certains proposent de recourir davantage à la géothermie et la ressource bois.

 

Agriculture :

  • La majorité est en faveur de la consommation de produits locaux en circuits courts, avec une bonne connaissance de l’origine des produits. Une partie est prête à payer un peu plus pour mieux consommer. Le bio est aussi plébiscité.
  • Les agriculteurs, présents lors du débat, ont exprimé leur engagement au quotidien dans la transition vers des modes de production plus durables et se sont dit prêts à faire davantage d’efforts, à condition que les Français achètent leurs produits et que l’Etat les protège davantage contre les produits importés de pays tiers qui ne respectent pas les hauts standards de qualité français.

 

Mobilité :

  • Les Français de zones rurales ont besoin de leur voiture pour se déplacer. C’est une nécessité plus qu’un choix. Dès lors, les taxes sur les carburants sont perçues comme injustes.
  • Beaucoup sont prêts à changer leurs comportements et recourir plus souvent aux transports en commun, à condition qu’ils soient abordables, suffisamment denses et calés sur les horaires de travail.
  • Une opposition marquée à la voiture électrique, jugée peu pratique en milieu rural en raison de leur autonomie limitée. Les batteries sont considérées polluantes.

 

THEME 2 : FISCALITE ET DEPENSES PUBLIQUES

 

Fiscalité :

  • C’est le sujet qui a dominé les discussions et qui est considéré comme le nœud des revendications des Gilets Jaunes.
  • Une plus grande justice fiscale est revendiquée avec force par une majorité des participants.
  • La multiplication des impôts et taxes est fortement dommageable au pouvoir d’achat des Français. Nombre de ménages voient les dépenses contraintes du quotidien augmenter et leurs marges financières se réduire continuellement.
  • Ceux qui se sont exprimés demandent une meilleure répartition de l’effort dans le paiement de l’impôt, en augmentant le nombre de tranches imposables, pour une imposition plus juste et en augmentant le taux de prélèvement des plus riches.
  • La réduction de la TVA sur les produits de première nécessité est demandée. Il est aussi proposé d’augmenter la TVA sur les produits de luxe. La réintroduction de l’Impôt sur la fortune (ISF) est jugée par certains comme une mesure symbolique, par d’autres comme contreproductive.
  • Certains estiment qu’il faut taxer plus les grands groupes, et les « GAFAM ». D’autres mettent en avant le contexte de la mondialisation et la nécessité d’être compétitifs.
  • Un label pourrait être créé pour valoriser les entreprises responsables implantées sur le territoire qui ne pratiquent pas d’optimisation fiscale.

 

Dépenses publiques :

  • Une baisse des dépenses publiques est nécessaire pour une partie des participants, la France est le pays d’Europe qui affiche le plus haut niveau de dépenses publiques. D’autres considèrent qu’une plus forte taxation du grand capital suffirait à mieux répartir les richesses et assumer le coût de nos services publics.
  • Un avis partagé par tous : il est urgent de réduire le train de vie de l’Etat.

 

THEME 3 : DEMOCRATIE ET CITOYENNETE

 

Démocratie :

  • Les participants demandent à être davantage associés à la prise de décision, en dehors des périodes d’élections, en particulier au niveau local : multiplication des consultations et référendums locaux. L'instauration du référendum d’initiative citoyenne (RIC) est aussi demandée par certains au niveau national. Il faut créer des moyens de participation autres que la manifestation et la rue.
  • La prise en compte du vote blanc est demandée par beaucoup, afin de renforcer notre démocratie et permettre aux citoyens d’exprimer un vote contestataire.
  • Certains demandent à introduire une dose de proportionnelle lors des élections, notamment les élections législatives.
  • Des participants suggèrent de réduire le nombre de parlementaires et de limiter le cumul dans le temps à deux mandats, d’autres sont contre.
  • En cas de cumul, les indemnités des élus pourraient être plafonnées.

 

Citoyenneté :

  • Plusieurs propositions ont été faites afin d’instaurer des travaux d’intérêt général en contrepartie des allocations de solidarité, cette proposition ne faisant pas l'unanimité.
  • Des critiques sur l’espace médiatique tel qu’il fonctionne aujourd’hui. Des demandes pour plus de neutralité et plus d’analyse et d’expertise. « Le droit à l’humour ne doit pas s’opposer au droit au respect ».
  • L’éducation et le rôle de l’école sont cités en priorité pour promouvoir les valeurs de la République, la laïcité, le civisme et la lutte contre le communautarisme.

 

THEME 4 : ORGANISATION DE L’ETAT ET DES SERVICES PUBLICS

 

Organisation de l’Etat :

  • Les institutions de l’Etat, les différents échelons administratifs, ainsi que les pouvoirs et responsabilités qui leur incombent sont en général mal connus des citoyens, qui perçoivent le flou d’un millefeuille administratif. Les interlocuteurs compétents dans l’Etat et ses administrations sont par conséquent mal connus, ce qui réduit l’efficacité des services publics.
  • Les citoyens défendent les prérogatives des communes en s’opposant à un transfert des compétences à des entités plus éloignées (ex. communauté de communes ou d’agglomération). Ils réclament par ailleurs plus de dotations de l’Etat aux communes.
  • Plus attachés aux élus locaux, une décentralisation des compétences de l’Etat vers les collectivités locales est plébiscitée. Les élus locaux, présents dans la salle, demandent plus de temps pour exercer leur fonction, des moyens supplémentaires et une meilleure reconnaissance.
  • Les hauts fonctionnaires devraient également être plus proches des réalités de terrain.

 

Services publics :

  • Une réorganisation de la carte des services publics dans les territoires est jugée nécessaire, afin de redéfinir les attentes et besoins des citoyens en termes de disponibilité des services publics et de distance pertinente pour y accéder.
  • La création d’un guichet unique des services publics avec un interlocuteur ou un agent d’accueil polyvalent, référent, au sein des communes a été évoquée.
  • Un lien physique avec un conseiller est essentiel pour beaucoup, même si le numérique peut faciliter certaines démarches. Il existe une fracture numérique dans nos territoires ruraux, non pas seulement en termes d’accès au débit, mais aussi en termes d’équipement des personnes et d’appétence pour les outils numériques (personnes âgées notamment).
  • Les démarches administratives sont en générales trop complexes et trop longues.
  • Les services publics de base (santé, aides sociales, démarches administratives récurrentes comme le permis de conduire, la carte grise ou les papiers d’identité…) et les commerces de proximité sont réclamés avec force. Encore faut-il que les citoyens jouent le jeu en les utilisant. Les commerces de proximité sont trop souvent utilisés pour l’appoint.
  • Le coût et l’augmentation des charges (eau, électricité, taxes locales…) est de plus en plus problématique pour les ménages qui rencontrent des difficultés financières. La précarité énergétique est une réalité vécue par les familles. Certains appellent à des aides plus fortes pour ces ménages.

 

THEME 5 : SANTE ET SOLIDARITES

 

Santé :

  • Les problèmes de la désertification médicale sur le territoire ont été cités de façon unanime et avec grande inquiétude : nombre de personnes évoquent les difficultés d’accès à un médecin généraliste ou un spécialiste. Une double peine en territoire déserté comme l’Eure-et-Loir : certains professionnels de santé refusent tout nouveau patient étant déjà surchargés.
  • Le secteur de la santé souffre d’un important manque de moyens qui se répercute sur la qualité et l’accessibilité des soins.
  • Les conditions de travail des professionnels de santé se dégradent sensiblement et sont inacceptables dans certains cas : trop de patients par professionnel, heures de travail à rallonge, fatigue et mal-être chez le personnel, démissions... Des témoignages poignants d’urgentistes, d’infirmières, et de personnels en Ehpad ont insisté sur l’urgence à agir.
  • Le manque de médecins de « ville » entraine l’engorgement des urgences, qui traitent trop souvent de la « bobologie ».
  • Notre système de santé devrait s’axer plus sur la prévention et s’inspirer davantage des bonnes pratiques chez nos voisins.

 

Prise en charge de la dépendance et du handicap :

  • Une refonte du modèle d’accompagnement du grand âge et de la perte d’autonomie est urgente.
  • De nombreux témoignages alertant des défaillances importantes dans la prise en charge de la dépendance, du handicap et la perte d’autonomie des personnes âgées en France : coût élevé des établissements d’accueil, manque de moyens et de personnel, dégradation des conditions d’accueil et de traitement des personnes âgées ; manque de places…
  • Les personnes et familles de personnes atteintes de handicap ou de maladies (ex. Alzheimer, autisme…) expriment également les difficultés auxquelles elles font face : coût, manque d’accompagnement médical et de soutien, qualité des soins insuffisante…
  • Une majorité demande plus de moyens, des aides aux familles, plus de solutions pour favoriser le maintien à domicile, souvent préféré des personnes âgées.

 

  

 

 

 

5 Commentaires

PIHV
02/04/2019 04:30

Madame la Députée,
Je ne suis pas hors-sujet car je suis dans le Cadre du Grand Débat National
OBJET : LOGEMENT
Thème n'émergeant pas des sujets à traiter dans le Grand Débat. Or travailler, se nourrir, se soigner et se loger sont les conditions prioritaires car NECESSAIRES de tout citoyen. Le reste est secondaire même si important.
Le logement ne fut pas mis à débat car la loi ELAN fut en discussion par étape entre 2017 et 2018. Elle fut inscrite en décembre 2018 dans le Plan de Finances 2019 pour effet au 1er janvier 2019. Le DENORMANDIE ANCIEN avec trois décrets parut au Journal Officiel le 27 mars 2019.
Voici pourquoi le logement fut exclus du Grand Débat. LE LOGEMENT A ETE TRAITE SANS PRENDRE L'AVIS DES CITOYENS. DANS SON DOS. Il a fallu que je sois concernée pour m'informer. La loi précitée est exposée sur Internet
- jamais du point de vue des futurs locataires - mais comme une bonne opération de placement : devenir propriétaire sans apport. Pourcentage des travaux pris en charge par l'Etat. Niche fiscale car défiscalisation. Le loyer reçu permettra de rembourser le crédit engagé mais il faudra prévoir de mettre un peu chaque mois pour le compléter. Engagement de location à des personnes modestes (plafond de ressource qui laisse 80 % de la population éligible, vous aurez donc des locataires), etc. pour durée déterminée.
Si vous choisissez bien votre ville, c'est un excellent rendement locatif.

En ce qui concerne le locataire, RIEN ! Les conseils, études, encouragements ne sont que pour les propriétaires investisseurs. Vous n'y lirez pas une ligne qui s'adresse aux locataires ! Preuve qu'il n'y a rien à vanter en ce qui concerne leur sort ! Plutôt A CACHER.

Aux investisseurs, on ne leur dit pas que ces dispositions qu'on leur offre ne relèvent pas de la généreuse envie de les défiscaliser (cela n'existe pas !) ni qu'ils seront les auxilliaires inespérés du Ministère de la Ville et du Logement qui a beaucoup de pauvres et pas beaucoup de logements sociaux ! Si on pouvait enrichir les investisseurs, cela les ferait venir, et du coup on caserait les pauvres sans que le Ministère n'ait à construire. Bien vu, bonne combine sur fond de philanthropie, de SOLIDARITE ! Si le locataire est mal traité, il pourra chercher longtemps quelqu'un de solidaire avec lui ! Car lui, c'est le pigeon dans l'affaire. On n'en veut qu'à son loyer ! S'il ne donnait pas son loyer, il ne serait pas le personnage LE PLUS IMPORTANT DE CETTE LOI LE DENORMANDIE. Il est le plus important car il est le banquier quelque part : il finance. QUI EST PREVU POUR VENIR CONSTATER QU'IL A UN BON LOGEMENT EN ECHANGE DE SON PRELEVEMENT MENSUEL ?
Je n'ai pas encore trouvé dans la loi cet article fort important ? Existe-t-il ?

VU DU COTE DU LOCATAIRE
On ne le lui dit pas, mais il s'agit de quartiers pourris où les logements sont dégradés, insalubres. On va les retaper à l'économie et on refera des quartiers de pauvres qui se redégraderont aussi vite. Ce ne seront pas des logements pérennes, il faudra donc redéménager et retrouver des marques ailleurs. Toujours dans des environnements non porteurs. Quand un logement ou un quartier est devenu "Taudis', il le redeviendra toujours à moins de Permis de Construire.

Comment espérer avoir un logement décent alors que l'on part d'immeubles délabrés ! délaissés, actuellement rempli de population misérable avec linge aux fenêtres.

Adieu le HLM de construction neuve. Adieu le logement où enfin on aurait pu espérer qu'un Gouvernement donne enfin aux pauvres l'occasion de prendre l'ascenseur social avec leur famille : bien dormir, un environnement normal..
LE GOUVERNEMT N'A PAS UNE POLITIQUE DE CONSTRUCTION DE LOGEMENTS A L'ECHELLE DE SA POPULATION ET CELA S'AGGRAVE AU FUR ET A MESURE DES RETARDS CUMULéS.
Ce ne sera pas le DENORMANDIE ! sauf coup de chance.. mais attention aux voisins... Ces immeubles ne seront pas insonorisés, l'ancien ne l'était pas et l'ancien retapé ne le sera pas, cela coûterait beaucoup trop cher et il faudrait retaper l'immeuble entier et non logement par logement. On ne pourra pas mettre d'ascenseur non plus. Quid de la sécurité, du risque d'incendie dans ces vieux immeubles laissés sans entretien depuis longtemps ? Fissurés, moisis, décollés, etc.

Enfin, pourquoi faire un débat avec 60 millions de français conviés pour savoir ce qu'ils veulent quand il est si évident à un dirigeant de qualité de le savoir lui-même ? Sauf évidemment si les Ministres sont à ministères variables ce qui dit assez que ce sont les hauts fonctionnaires innamovibles de chaque ministère qui, en fait, connaissent les dossiers.

ET BIEN CEUX-LA ILS AVAIENT UN DEVOIR et je m'étonne qu'il faut que ce soit une locataire lambda qui doive le souffler

DEMOLIR TOUS CES IMMEUBLES VETUSTES, INSALUBRES. TOUS. Car leur étape suivante en l'état est l'écroulement.
A LA PLACE CONSTRUISEZ DES LOGEMENTS SOCIAUX .. mais surtout en urgence
----->>>> BEAUCOUP DE LOGEMENT SOCIAL INTERMEDIAIRE EN PRIORITE
Si on faisait uniquement cela dans ce quinquennat ce serait déjà un exploit dont tous les français seraient témoins et reconnaissants.

A SUGGERER A M. MACRON DANS SES DECISIONS DU 15 AVRIL PROCHAIN. MAIS PAS QUE PEU, UN TRES GRAND CHIFFRE DE LOGEMENTS SOCIAUX INTERMEDIAIRES. C'est un besoin criant dont on voit bien que M. Juppé n'avait pas pris la mesure en voyant les manifestations du samedi dans sa ville. Dans les villes, il faut garder des logements sociaux ET DES LOGEMENTS SOCIAUX INTERMEDIAIRES.

Cela vous dégorgera les HLM et vous saurez où iront ceux qui ont amélioré leurs revenus en travaillant, mais pas assez pour aller donner plus de la moitié de leur salaire à un BAILLEUR PRIVE.

Sinon, ces coeurs de ville retapés vont rester des quartiers difficiles. C'est ce dont notre pays a besoin ? On a déjà toutes les banlieues des grandes villes avec cette triste dénomination - Alors quartiers sensibles hors des villes et en coeur de ville ? On veut les violences ?

Evidemment, la classe qui a peu de liquidités (cela va de la grande bourgeoisie fauchée à la classe moyenne qui commence à rêver à la propriété) attendait et se réjouit du LE NORMANDIE. Le Gouvernement est content de les contenter. Surtout la grande bourgeoisie (qui ne veut pas vendre ses terres mais n'a plus assez de rentrées d'argent) et la petite bourgeoisie qui ainsi se maintiennent cahin-caha dans leur statut. Mais sans aucun respect pour le locataire "crassin" qui abondera leur compte en banque !

C'est pour elles que cette loi est faite. Et je n'ai pas encore trouvé le décret qui traitera de ce que peut faire le locataire qui sera escroqué par un propriétaire qui lui aura loué un logement mal rénové. Cela est le cadet des soucis. Il prendra un avocat ! comme il est pauvre, il s'en ira et voilà. Le propriétaire en reprendra un autre... qui s'en ira aussi, etc. C'est ce qu'on appelle "lutter contre les marchands de sommeil".

JE DEMANDE QUE TOUT LOGEMENT AYANT RELEVE A UN MOMENT OU A UN AUTRE DU LE NORMANDIE SOIT PRECISé - au locataire et sur le bail - comme l'ayant été (on saura alors l'historique du logement où l'on postule d'habiter et voir qu'il a à un moment bénéficié du NORMANDIE ANCIEN, indiquera qu'il fut délabré et insalubre. Le locataire regardera à deux fois l'état réel de ce qu'il s'apprête à louer car l'apparence peut être pimpante (voir les rénovations Valérie DEMIDOT exécutées en quatre jours chrono !)

Je ne suis pas venue le 7 mars pour parler de moi mais pour faire remonter que tous les locataires des logement Duflot, Pinel ancien et Normandie ancien (qui succède à tout ça), n'ont pas été tous heureux et il s'en faut. Les démunis ne comprennent sans doute pas mais quand une personne s'y fait pièger par escroquerie, et qui vient d'un logement haussmanien parisien, cela lui saute aux yeux ! Elle est indignée de voir ce que l'on prépare pour les malheureux, les SDF, les accidentés de la vie.

Le ministre devrait être obligé de vivre un an dans un NORMANDIE DANS L'ANCIEN. Toujours expérimenter ce que l'on fait voter donnerait des législateurs plus avisés.

En ayant un soi-disant toit, LES PAUVRES SERVENT EN FAIRE A FAIRE LE BONHEUR DES INVESTISSEURS ET SURTOUT DE BERCY qui n'a plus à se préoccuper de construire pour sa population. Au Danemark, il n'y a pratiquement pas de sans-abri. Que Bercy prenne un billet de train (l'avion est trop cher comme note de frais et pollue trop) pour Coppenague et aille voir comment on fait. Au lieu d'écrire un livre pendant qu'un ministère lourd et essentiel lui est confié.

Finalement, que ferait-on sans les pauvres ? Ils font les travaux durs et ingrats, sont mal payés et redonnent leurs pauvres paies par tous les bouts : taxes diverses, essence, loyers... Il n'y a plus guère que l'école et les hôpitaux où cela SEMBLE gratuit. Mais pour les pauvres l'école ne mène plus aux grandes écoles ni aux hautes fonctions politiques. C'est squatté par les mêmes. Co-optation. Et l'hôpital est sur la voie de la peau de chagrin.

Heureusement le 27 mars M. DENORMANDIE est très fier de sa loi. Il va les envoyer vivre dans les logements insalubres des quartiers délabrés des villes dont l'Etat ne savait que faire. Voilà, on va leur retaper et ils vont aller vivre là. Rendez-vous dans cinquante ans. Des émeutes partiront de là aussi. Ces quartiers seront redevenus délabrés et insalubres.

IL FAUT LES METTRE A BAS ET RECONSTRUIRE SI L'ON VEUT LA PAIX CIVILE.

Un pauvre a besoin de s'investir dans son logement, de s'y autonomiser. Il ne suffit pas de lui donner une cage à poules. Il ne s'y reconstruira pas. Il a autant besoin d'un bon environnement que d'un toit. Un logement pourri l'enfonce dans la misère, la solitude. Il faut ne pas être trop bas pour supporter d'être casé dans un quasi taudis et ne pas déprimer. Il ne faut pas faire déprimer un pauvre. Il a droit au minimum NORMAL. Pas à un environnement dégradé.

Pour les pauvres (sans ou très faibles revenus, salaire qui ne permet pas de finir le mois) : LES HLM
Pour les moins pauvres (classe moyenne, peu de possibilités d'économiser : LES HLM INTERMEDIAIRES
Pour les classe moyennes qui peuvent économiser : LE LOYER LIBRE

Pas besoin de Grand Débat pour savoir que ce sont les HLM INTERMEDIAIRES QUI MANQUENT EN FRANCE.

Le circuit économique passant par la Caisse des Dépôts qui a en charge la construction et gestion des HLM avec des organismes relativement indépendants. Arrêtez la centralisation. Elle est aussi un des facteur des samedis que nous connaissons. Laissez respirer les français. Trop de normes comme trop de taxes.

Cordialement
Marie-Catherine Daude-Lagrave à sa Députée au sujet d'une loi qui l'indigne en l'état.

PS. pouvoir délégatif = erreur dans mon message prédédent que je n'avais pas relu. Cela n'existe pas. Un coup de fil avait interrompu mon écriture et j'ai dévié. En fait je partais pour évoquer une démocratie délégative...

MMB
27/03/2019 12:38

Bonjour,
Je n'ai malheureusement pas pu suivre tout le débat , mais il m'a semblé que cette séance était importante de par son ouverture et d'une volonté affichée d'aborder tous les sujets avec neutralité et en privilégiant la parole des participants;
Bien sûr les participants avaient beaucoup de choses à dire , des opinions opposées, ce qui a produit un certain bruit et peut-être une frustration pour certains. Mais pour avoir participé à d'autres débats publics, celui-ci m'a paru vivant et intéressant.
J'ai bien lu la synthèse et elle me parait sincère et réfléchir les opinions qui ont émergé de cette réunion malgré des sujets complexes et des opinions tranchées : l'essentiel y est .
MMB

Micka
26/03/2019 20:16

Bonsoir

Merci d'avoir pris en compte mes commentaires.

Cordialement

Martin Mickael

Laure de La
Raudière
26/03/2019 09:49

Merci de votre commentaire, Monsieur Mickael.

Je regrette comme vous les conditions de bruit dans lesquelles les ateliers ont du conduire leurs travaux. La salle est sonore, et nous étions nombreux (difficile à prévoir...) pour un tel exercice salle Simone Signoret.
Le compte-rendu a été élaboré à partir de la restitution des échanges par les animateurs de chaque atelier, des contributions écrites faites par les participants à chaque atelier, et des débats en plénière qui ont suivi.
Le RIC au niveau local a clairement été mentionné lors de la restitution plénière. Je note ici que certains ont exprimé la demande d'un RIC au niveau national et je modifie le compte-rendu en ce sens.
La proposition de demander des travaux d'Intérêt général aux bénéficiaires d'allocations sociales a aussi été évoquée lors de la plénière, sans bien sûr faire l'unanimité. Je vais aussi le préciser explicitement dans le compte-rendu.

Je vous remercie de votre participation et de votre relecture attentive du compte-rendu des débats.

Laure de La Raudière

Micka
25/03/2019 20:53

Bonjour,

J'ai participé à la rencontre citoyenne du 7 mars 2019 ou j’étais à la table "démocratie et citoyenneté".
Je m'interroge sur la tenue du débat ou il y a eu qu'une seule question finalement (du questionnaire) d’évoquée. Tout cela dans un brouhaha ou personne n'a pu exprimer véritablement les attentes sur ce thème. Notre animatrice a fait ce qu’elle pouvait mais cela est dommage que pour une fois que l’on parle sérieusement d’un sujet précis, ce soit dans de telle conditions.
Vous abordé le RIC (Référendum d'Initiative Citoyenne) en l'associant à un niveau local. Le niveau local n'a jamais été précisé. Il a été évoqué bien nationalement en soulignant qu’il y avait bien un référendum à l’initiative du Président, des parlementaires, mais pas des citoyens en rappelant certains articles de notre constitution et de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789.
Vous écrivez également que des propositions sur le fait "d’instaurer des travaux d’intérêt général en contrepartie des allocations de solidarité".
C'est peut-être votre souhait, mais à ma table cela n'a pas été évoqué.

Je vous remercie.

Cordialement

Martin Mickael

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