S'abonner aux flux R.S.S. - Laure de la Raudière

Un rythme effréné à l’Assemblée nationale : oui, mais il est indécent d’entendre des députés se plaindre. - 18 juin 2018

Depuis quelques jours, les médias relaient le ras-le-bol exprimé par certains députés, quant au rythme des travaux au sein de l’Assemblée nationale.

 

Je suis intervenue sur LCI pour m’exprimer sur ce sujet.

https://twitter.com/lamatinalelci/status/1004240873964687365.

 

Je ne suis pas de ceux qui iront se plaindre de ce rythme soutenu : le Président de la République a clairement annoncé son intention de réformer profondément la France, s’il était élu. C’est ce qu’il fait, et quiconque se présentait à l’élection législative, savait que les travaux parlementaires seraient conséquents.

 

Si on est député, on assume sa fonction. Et si on n’a pas envie d’être député ou si on n’est pas capable d’assumer cette fonction, on ne se présente pas.

 

 

Ce qui a été plus cocasse, c’est de voir le Président de l’Assemblée, se plaindre dans les médias de ce rythme ; alors que c’est précisément lui qui est le mieux placé pour négocier avec le gouvernement l’ordre du jour.

Il a également demandé aux députés de déposer moins d’amendements ; ce qui revient à leur demander de brider leur travail.

 

Tout ceci est tout simplement indécent.

 

Oui, le président de l’Assemblée nationale a mal organisé le travail des députés depuis Pâques : nous avons enchaîné le projet de loi sur l’agriculture, celui sur le logement, et celui sur la formation professionnelle. Ce sont des textes avec 60-70 articles, qui demandent un bon niveau d’expertise.

 

Pendant les trois dernières semaines, nous avons siégé tous les jours non-stop : de 9h30 à 1 heure du matin, week-ends compris. Les textes sont étudiés en commission, puis en séance. Parfois les deux se déroulent en même temps sur deux textes différents, mais sur lesquels vous avez travaillé et déposé des amendements.

Ce sont ces conditions de travail qui sont complexes ; et non pas le fait de passer tout son temps dans l’hémicycle. Prévoir un ou deux jours « off » pour nous permettre de travailler le texte suivant serait certainement une bonne idée.

 

Par ailleurs, j’aime pouvoir échanger avec les habitants et les professionnels de ma circonscription quand un texte arrive à l’Assemblée. Cela m’apporte des éclairages utiles sur tel ou tel sujet. Avec ce rythme, ces échanges deviennent plus rares et je le regrette.

 

Aucun commentaire

Laisser un commentaire*

Pseudo (requis)

Mail (requis) - Ne sera pas publié

Commentaire

Code sur l'image ci-contre

Cette étape permet d'éviter les messages automatisés.

   

*En soumettant un commentaire, vous reconnaissez avoir pris connaissance de notre politique de gestion des données personnelles et vous l’acceptez.


Partager



Politique de confidentialité   |   Plan du site   |  Gestion des cookies

Clikeo Agence Clikeo