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Voyage d'étude à San Francisco: « WE WANT TO CHANGE THE WORLD !... » - 26 septembre 2013

...C'est le leitmotiv que, pendant trois jours, j'ai entendu de la bouche de tous mes interlocuteurs, qu'ils soient investisseurs sexagénaires, « starteupeurs » de 20 ans à l'occasion de la visite que nous avons effectuée aux États-Unis, du 16 au 18 septembre, avec ma collègue Corinne Erhel, députée PS des Côtes d’Armor, pour le compte de la commission des affaires économiques.

 

Tout a commencé dès notre arrivée dans la soirée du 15 septembre, quand nous avons été accueillies par Romain Serman, le dynamique consul de France à San Francisco : un précieux guide qui connaît parfaitement les acteurs locaux de la nouvelle économie, et qui a organisé de main de maître trois jours de rencontres, tambour battant !

 

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Notre premier rendez-vous le lendemain matin, le lundi 16 septembre a été pour Partech International, important investisseur dans le domaine de l’Internet, représenté à cette occasion par Monsieur Vincent Worms « General Partner ».

En sa compagnie, nous avons découvert les raisons de l’extrême dynamisme de la Silicon Valley, comme en témoigne la quantité impressionnante de « venture capitalists» (VC’s) concentrés ici.

 

 

M Weil a souligné l'importance capitale, pour toute personne qui veut intervenir dans ce domaine, d'assurer une présence physique à San Francisco. Nous avons aussi découvert l’extrême proximité que ses collègues et lui-même entretiennent avec les entreprises de toutes tailles même balbutiantes, mais aussi avec le monde de l’université.

 

A l’entendre, c’est cet éco-système qui réunit dans une seule région l’ensemble des acteurs nécessaires au développement de la nouvelle économie, qui fait la force de la «Valley », où les français sont très appréciés pour leur savoir-faire technique et leur capacité à apporter des idées nouvelles.

 

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Le rendez-vous suivant a été l’occasion de découvrir la société AirBNB dont le législateur entend beaucoup parler en ce moment dans le cadre de la loi logement. 

Nous y avons été reçus par David Hantman, directeur des affaires publiques et Natalie Foster, directrice exécutive co-fondatrice de Peers.org (ONG dédiée à la « sharing economy »).

 

 

Il s’agit d’une entreprise très innovante qui permet de mettre en rapport les propriétaires de chambres, d’appartements ou de maisons dans le monde entier, et les internautes qui désirent les louer.

Accueillis dans des locaux fort originaux, où chaque salle de réunion recrée l’atmosphère et la décoration des appartements à louer via le site Airbnb... La notre était bien évidemment la salle « appartement parisien ». Le déjeuner, qui a suivi, s'est passé dans la cantine (très « bio ») de l’entreprise.

 

 

La découverte de ce marché très particulier au potentiel exponentiel, a été fort précieuse car il soulève d’importantes questions juridiques et fiscales.

Airbnb ne l’ignore pas puisqu’il vient d’engager une personne à Paris qui sera notre interlocuteur privilégié.

 

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Nous avons ensuite été reçus à la mairie de San Francisco par Monsieur Mark « Chester » Chandler, adjoint au maire responsable des affaires internationales et du commerce.

Il nous aimablement brossé un tableau dynamique de sa ville qui accueille plus de 1800 sociétés de haute technologie.

Le taux de chômage est de l’ordre de 5,2% et il est sur une tendance baissière. Le taux de croissance de la région ( San Francisco, Silicon Valley, Napa Valley) est de 13 à 14%, bien supérieur au taux de croissance actuel de la Chine.

Nous avons découvert cette ville incroyablement cosmopolite (on n’y trouve la plus grande communauté chinoise hors d’Asie) et en perpétuel mouvement, soucieuse d'accueillir au mieux les activités liées au numérique qui sont sa véritable « locomotive ». Notons qu'à ce ce sujet, il n'existe pas de clivage politique entre républicains et démocrates.

 

 

 

Pour l’anecdote, au cours de nos échanges, lorsque nous avons demandé à l’adjoint au maire quelles étaient les mesures spécifiques que la ville faisait pour aider les entreprises, il a répondu avec humour : « rien : on leur fiche la paix ! ». Une manière de prouver que malgré un énorme travail d’infrastructures et d’accueil, la libre entreprise semble être le meilleur gage de réussite.

 

 

J’ai été très frappée par la confiance et la proximité qui règnent entre entreprises, élus et services de la ville : M Chandler nous a expliqué que le Maire passait un après-midi par semaine à visiter une société en y rencontrant les dirigeants, puis les salariés.

L’objectif : écouter les besoins de l'entreprise (dirigeants et salariés) vis-à-vis de la Mairie, , sans jamais interagir sur le "business", mais tout faire de ce qui est réellement du ressort de l'administration municipale, pour que l'entreprise se développe à San Franciso et que les salariés soient heureux d'y vivre.

C’est ainsi que la mairie de San Francisco a développé un vaste programme d’open-data : l’ensemble des informations chiffrées de la ville est mis à la disposition des entreprises qui souhaitent les utiliser pour développer des applications informatiques particulières. De cette initiative sont nées de nombreuses « Apps » dédiées aux services des transports publics, à la géo-localisation, au paiement par téléphone etc. qui facilitent la vie des habitants et des touristes.

Autre exemple de réactivité par rapport aux souhaits des salariés d’éviter les embouteillages: le paiement du Golden Gate Bridge est désormais obligatoirement automatique par télépéage, afin de fluidifier le trafic.

Exemples à suivre ?  

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Juste après, en route vers la société UBER, la « bête noire» de tous les taxis des villes où elle arrive !

L’idée de la création de ce service est venue à l’esprit des deux fondateurs à Paris où il est quand même difficile de réserver de façon simple et rapide un taxi à l’heure de pointe, alors même que des voitures avec chauffeur sont disponibles, mais n’ont pas le droit de prendre en charge un client dans la rue.

Ils ont donc imaginé une application mobile, simple d’utilisation et permettant de commander en temps réel des voitures avec chauffeur.

 

 

 

Forte d’une récente et impressionnante levée de fonds de 250 millions de dollars auprès du fond d’investissement de Google, cette entreprise multiplie ses voitures à vitesse exponentielle dans le monde. 

M. Corey Owens, le directeur des affaires publiques, nous a fait visiter ses bureaux et nous a présenté les ambitions de son entreprise: après les voitures avec chauffeur – « black cars », viendront les « low cost », et l'accélération de l’ouverture des services à l'étranger.

 

La France est le plus grand marché à l’international d’Uber qui y effectue déjà 10 000 courses par mois.

Ici encore, cette activité très innovante soulève des problèmes juridiques et législatifs non négligeables : nous n’avons pas fini d’en entendre parler à l’Assemblée !

Pour autant, l’esprit d’entreprise américain est tel qu’un entrepreneur ou/et un investisseur  n’hésiteront pas à se lancer, même si le contexte réglementaire n’est pas encore stabilisé.

Au diable, la prudence ! Tout leur environnement est favorable à la prise de risque : ici, « on » se lance!

 

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Nous avons ensuite été voir ORANGE LAB où Monsieur Georges Nahon, le directeur général n’a pas ménagé son temps pour nous faire partager sa connaissance encyclopédique du tissu économique local.

Il serait un peu long de partager ici ses informations précieuses et denses, mais nous avons clairement compris, une fois encore l’importance pour une entreprise technologique ambitieuse d’être présent à San Francisco.

 

 

Nous avons également découvert « Orange Institute » qui est un "accélérateur" de start-up. Ce dernier requiert toute l’attention des entreprises comme Orange : l’acquisition des savoir-faire spécifiques et « pointus » passe désormais, de plus en plus, par le rachat pur et simple des petites entreprises qui ont su les développer. Cette démarche n’est en général pas dans la culture des grands groupes français : leur organisation et leur gouvernance rigides (du fait de leur taille et de leur histoire) ne sont pas favorables à la créativité nécessaire pour faire face aux bouleversements économiques majeurs qu’entrainent les ruptures technologiques ou économiques engendrées par les nouvelles technologies ou Internet.

 

La nécessité de cette démarche nous sera rappelée tout au long de nos visites : sous peine de prendre du retard dans la course à la nouveauté, il est désormais incontournable d’acquérir aussi l’innovation là où elle se trouve : dans les starts-up.

Encore faut-il que nos grandes entreprises soient présentes sur place pour assurer la veille nécessaire. J’ai senti qu’il y avait un message fort à "faire passer" à ce sujet.

Nos discussions se sont terminées tard dans la nuit dans un restaurant … asiatique, bien entendu !

 

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Le lendemain, dès potron-minet, nous prenons la route pour la Silicon Valley, quelques dizaines de kilomètres au Sud de San Francisco. C’est Sofinnova qui nous a accueillis dans ses bureaux de Sand Hill road à Menlo Park : une avenue de 3 km célèbre pour sa concentration des investisseurs, c’est ici que se trouve le « saint des saints » du venture capitalism.

 

 

M. Eric Buatois, l’un des « partners », nous a fait partager son expérience de nombreuses années d’investissement en Californie, en nous rappelant (pour la petite histoire) que les premiers venture capitalists étaient les armateurs malouins du XVIIIe siècle…

La petite équipe (sept associés) de Sofinnova s'est spécialisée dans les domaines de la technologie et de la pharmacie. Son implantation locale, ici encore, est justifiée par l’impossibilité de faire ce métier à distance.

 

 

Monsieur Buatois a saisi cette occasion pour nous brosser un tableau d’une France qui « a tous les atouts pour réussir » mais où, après le démarrage, une start-up a de grandes difficultés à trouver un deuxième souffle de financement pour assurer son développement notamment au niveau mondial.

En effet, pour les sociétés de logiciels, les montants à lever sont couramment de 4 à plusieurs dizaines de millions d’euros, de 10 à 100 millions pour les sociétés de « hardware » et  des montants encore plus importants et sur une durée plus longue (10 ans) dans le domaine des biotechnologies…

Hélas, à l'entendre, ces montants ne peuvent plus se trouver -sauf rares exceptions- qu’aux États-Unis ou en Chine…

 

Nous avons aussi été sensibilisées par l’extrême importance de la personnalité et l’expérience des entrepreneurs de start-up : ce sont, en réalité, les critères de décision ultime pour les investisseurs.

En effet, les jeunes entreprises technologiques changent de cap au gré de leurs découvertes et des demandes de leurs clients : il n’est pas rare qu’elles modifient brutalement leur «business plan» afin de capter la valeur là où elle se présente... On fera donc plus confiance à une équipe de « gagnants » qu'à une idée précise !…

 

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La pause-café qui a suivi nous a permis de faire connaissance avec Adriano Farano un ancien journaliste italien, co-fondateur et PDG de la start-up Watchup.

Après ses études en France, ce multi entrepreneur a créé un site « agrégateur » de journaux télévisés. Il nous a fait partager son expérience de démarrage et de levée de fonds, soulignant à cette occasion l’extrême simplicité des rapports d’affaires ici, et la très grande réactivité des différents partenaires : la vitesse est la norme, on obtient un rendez-vous avec un investisseur dans la journée, un client s’étonne de ne pas avoir une réponse sous 24 heures, et tout mail demande un accusé de réception dans la demi-journée !

 

 

Monsieur Farano nous a également sensibilisées à la vraie popularité dont jouissent les entrepreneurs dans la Silicon Valley : les succès sont largement médiatisés et sont des exemples mobilisateurs pour tous les entrepreneurs. Tous bénéficient d’un a priori favorable ; les échecs ne sont jamais stigmatisés, au contraire, et, lorsqu’ils ont des rapports difficiles avec l’administration locale ou les autorités juridiques, la recherche du compromis est la règle.

 

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Nous avons ensuite été visiter l’incontournable campus de Google, à Mountain view, où nous avons été accueillies par l’équipe de Google X, en charge des innovations sans lien -a priori- avec le « core business » de cette tentaculaire multinationale : Googleglass, Googlecar, Google Project Loon.

 

 

Immergées dans une marée de très jeunes d’ingénieurs frais émoulus des meilleures universités mondiales (13.000 personnes réparties dans la trentaine d'mmeubles du campus, dont 70% d’ingénieurs), nous avons découvert un véritable tourbillon créatif totalement cosmopolite.

Nous avons été frappée par l’ambiance au sein de l’entreprise où règne une atmosphère ludique, de prime abord (jeux électroniques à gogo, centre sportif, coiffeur, bicyclettes en libre-service…).

 

 

Apparence trompeuse, car en offrant à portée de main tout ce dont peut avoir besoin un jeune ingénieur dans une journée de travail, Google s’assure de sa disponibilité quasi permanente et d’une quantité de travail qu’aucun souci logistique ne vient perturber. Voilà pourquoi on nous a annoncé fièrement « qu’aucun collaborateur ne se trouvait jamais à plus de 50 m de la nourriture », excellente il est vrai !

 

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Puis, à quelques kilomètres de là, nous nous sommes rendus à l’université de Standford, gigantesque campus de 32 kilomètres carrés et plus précisément dans les locaux flambants neufs du « Global Innovation Programs Stanford Graduate School of Business” qui développe des partenariats avec Bengalore, Paris et Pékin, etc.

 

 

 

 

Le “Business plan” de ce programme éducatif présenté par Bethany Coates, consiste à exporter le savoir faire  de Sandford, par des cours en ligne, sans dénaturer le prestigieux label de cette université... vous avez dit ambition ?

Nous avons noté leur souci d'adapter l'offre financière au pouvoir d'achat des étudiants des différents pays et la densité des programmes aux différentes cultures... des diplômes sur mesure en somme !...

 

 

L'impression générale de cette visite restera celle d'une immense “ université multinationale” très bien financée et soucieuse de créer et de resserrer en permanence des liens très étroits avec les entreprises phares qui les entourent, ce pour le plus grand bénéfice des deux parties.

 

 

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Nous avons terminé notre soirée dans un restaurant du nouveau quartier “branché” de San Francisco où nous attendaient une dizaine de jeunes ingénieurs français entrepreneurs ou salariés des grandes entreprises de la silicon valley: bonne occasion de découvrir avec eux la vie quotidienne, ainsi que l'envers du miroir avec ses gloires et ses galères ! Tous voulaient revenir – un jour, mais pas avant au moins 5 ans – en France. Le feront-ils ? Nous le souhaitons. Il reviendront riches de leur expérience de la Silicon Valley.

 

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Sous les rayons bienveillants du soleil levant, nous sommes allées rencontrer le lendemain une société peu ordinaire: un “accélérateur de startups”: Founder Institute.

 

 

Son fondateur, PDG et un peu “gourou”, Adeo Ressi, après nous avoir confirmé une fois de plus qu'il étai là, lui aussi, pour changer le monde, nous a expliqué la manière dont il travaille : après une batterie de tests menés auprès de centaines de candidats, il se fait fort de dénicher de façon très rationnelle, les quelques dizaines qui ont le plus fort potentiel entrepreneurial (2% de la population globale des candidats à l'entendre) ...

Les heureux élus intègrent cette structure, implantée dans de nombreux pays, dont la France (grâce à un partenariat avec le pôle de compétitivité Cap Digital), où il trouveront aides et conseils utiles pour développer leur start-up, et pourront ensuite créer une entreprise avec un espoir de survie de 90 % et de réussite de 70% !

Par ce procédé, Adéo Ressi revendique la création de 10 000 emplois à ce jour. Son ambition est d’en créer 100.000 dans une année complémentaire.

Questionné sur les lieux à plus fort potentiel innovant, notre interlocuteur n'hésite pas une seconde : en premier la Silicon Valley est loin devant, en second Berlin et en troisième Paris, car « French people have the best ideas in the world ! »... mais ne savent pas toujours prendre les risques nécessaires, pour les mettre en œuvre. Décoiffant !

 

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Notre rencontre suivante s'est déroulée chez Renault Silicon Valley le laboratoire de recherche de Renault situé dans le centre qu'il partage depuis deux ans avec Nissan, où nous avons été reçues par Serge Passolunghi son directeur et Pierre Delaigue.

 

 

 

La quasi-totalité des constructeurs automobiles a tenu à avoir une présence locale, car une voiture, même d'entrée de gamme, accueille désormais un concentré d'applications mécanico-numériques en quantité exponentielle (il y a 12 calculateurs dans une voiture pour seulement 2 il y a 10 ans!). Le challenge, c'est que les voitures doivent rester au prix actuel et fiables !

Passionnante discussion avec des hommes passionnés, surtout quand furent évoqués les performances de la Tesla ou celles des Google cars qui sillonnent déjà la Californie.

Piqués au vif, les ingénieurs n'ont d'ailleurs pas hésité à nous montrer l'atelier où sont en train de naître les « voitures sans conducteur » du groupe... mais chut !

Tout cela était si intéressant que nous avons oublié de déjeuner …

 

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Heureusement, chez Facebook, notre rendez vous suivant, les buffets en libre-service sont présents dans tous les immeubles... C'est donc en grignotant que nous avons parcouru l'allée centrale d'un campus, avec ses lieux dédiés au bien être des salariés : coiffeurs, restaurants, bars, tables de tennis de table, bicyclettes en libre-service sur le campus, jongleurs en plein air.. etc.

 

 

L'ambiance, ici encore – comme chez Google-  est en apparence détendue mais ce n'est que la façade d'un Janus qui ne veut rien de moins que de « make the world a better place » via ses milliards d'utilisateurs pour lesquels Facebook a une ambition simple : « more people, more time, more connections ».

 

 

La stratégie "altruiste" de l'entreprise nous a longuement été exposée : aide à l'extension du réseau internet pour lutter contre la misère, aide au développement des micro-entreprises etc.

Leurs prochains objectifs sont, à les entendre : la simplification des interfaces, la réactivité par rapport aux "retours" des utilisateurs et l'amélioration des processus de confidentialité.

Ne soyons pas naïfs et n'oublions pas que le modèle de Facebook repose sur l’exploitation des données que chacun d’entre nous diffuse au fil des échanges sur le réseau social aux 1,056 milliards d’utilisateurs actifs dans le monde.

C'est pourquoi nous  avons évoqué les sujets très sensibles (actuellement discutés au parlement européen) de protection et de portabilité des données personnelles.

 

 

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Coursera que nous avons été voir ensuite est également un « poids lourd », même si c’est une jeune start-up…

Comme nous l'a expliqué son fondateur et PDG, Andrew Ng, cette entreprise spécialiste des MOOCs, (les cours scolaires massivement diffusés en ligne) a connu un développement fulgurant depuis 2 ans puisqu'elle revendique 5 millions d'utilisateurs dont 1/3 en dehors des Etats-Unis.

 

 

La contenu mis en ligne: ce n'est rien de moins que les cours que donnent les meilleurs professeurs du monde entier (Coursera se focalise sur les meilleures universités Harvard, Duke, MIT, …). Le choix est presque infini tant dans les matières, les niveaux que les langues.

Notons que de nombreux cours sont désormais disponibles en francais.

Les couts très raisonnables (50$ par élève et 3.000$ pour mettre un cours en ligne) laissent entrevoir un bouleversement imminent de la "planète éducation et enseignement supérieur"  et même de notre vie quotidienne !

Nous pouvons facilement imaginer que, très bientôt, le cours magistral sera suivi à distance et que la présence à l’école ou à l’université sera réservée aux travaux pratiques et aux exercices d’entrainement…

 

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La journée s'est terminée informellement sur la terrasse de l'hôtel de Gregory Scott Horowitt, un spécialiste de l'investissement qui conseille également les gouvernements, CEO de T2 Venture Capital, Membre de Sand Hill Angels et compagnon de route du célèbre Warren Buffet .

 

 

Son domaine de prédilection, c'est la convergence entre les équipements industriels et le monde de la santé... Il recherche et finance les idées originales ("disruptives") susceptibles de créer un « bond technologique » et prône la hardiesse novatrice   "Ne cherchez pas la solution en dehors du bac à sable... Le bac à sable n'existe pas" 

Il rappelle que la qualité d'une innovation ne peut être jugée que rétrospectivement. Au départ, elle ne peut donc être issue que d'un foisonnement créatif.

 

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Nous avons dîné au consulat de France en compagnie de plusieurs compatriotes, chefs d'entreprises locales dans l'économie numérique, jeunes ingénieurs étudiants à Berkley et un professeur français enseignant la physique nucléaire à Berkley.

 

 

Un moment très enrichissant qui nous a permis de comprendre la vie professionnelle et quotidienne des expatriés si nombreux dans la Silicon Valley. Leur audace et leur enthousiasme réchauffent le cœur, et l'on se prend à rêver du bénéfice que pourrait apporter leur expérience, s'ils revenaient exercer leurs talents en France.

 

 

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Je tiens enfin à remercier ici Romain Serman consul de France, ainsi que Pierre-Nicolas Guesdon, administrateur de l’Assemblée Nationale, pour leur vigilance et leur remarquable organisation qui ont permis de rendre ce séjour aussi dense, que passionnant et sympathique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

9 Commentaires

Marek
24/10/2013 08:26

Bravo Laure pour ce voyage et ce passionnant compte rendu...
On se rappelle le fameux aphorisme: quand ça marche pas, on subventionne, quand ça marche, on taxe !
Je lis dans votre rapport la phrase que je rêve d'entendre dans la bouche du ministre français:
"et que faites vous pour les entreprises ? - On leur fout la paix!"
A très bientôt,
ML

jean-claude gulliver
13/10/2013 12:40

Bravo Laure pour ce passionnant compte-rendu qui m'a été transmis par mon ex-complice Jean-Michel Billaut. Quel maire de ville française prendra l'initiative d'une zone franche réservée aux start-ups alimentée en fibre ?
(JCP ex Courville-sur-Eure)

richard
11/10/2013 13:37

Panorama vraiment interessant. A LIRE.
Tirons des leçons de cette expérience.

Fandelarode
03/10/2013 12:38

Lu tout votre "reportage"! . . . En complément de votre récit, connaissez-vous BERNARD CHARLÈS ? C'est le Directeur Général de la société de logiciels Dassault Systèmes, un sorcier de la 3D, un parcours incroyable ! Paraît qu'il veut quitter la France pour Londres ! Retenez-le !

John
03/10/2013 09:33

Extrêmement intéressant, toujours très bon de voir ce qu'il se passe ailleurs... parce que cela montre que c'est possible !

But, when will we change de France :-)

Amitiés

John

marc duchesne
27/09/2013 19:54

Et quelles sont les retombées CONCRETES de ce charmant voyage ? Allez vous Changer la France après ces trois jours ? J'en doute, vu le nombre impressionnant de personnalités françaises qui se rendent chaque année à San Francisco et en Silicon Valley pour "voir et comprendre comment ils font". Depuis le temps, si vous, Politiques Français, aviez trouvé la recette, j'ose espérer que vous l'auriez appliquée...

mlb9146
27/09/2013 18:41

Must Read !!
;-)

Th.DOLE
27/09/2013 16:37

Merci pour ce souffle de créativités démuselés !
Bien à vous.
T.DOLE

Vilain Mamuth
27/09/2013 09:17

Sympa le voyage!

« rien : on leur fiche la paix ! » :)
Cet adjoint au maire résume parfaitement la situation qui favorise la création, l'initiative et la réussite.

Nous on préfère les assommer de taxes et règlementations, et bizarrement les problèmes continuent, alors on rajoute une dose de taxes et de règlementations, puis encore et encore... jusqu'à la mort... et là on se dit qu'on aurait du en mettre plus....

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